La réforme des rythmes scolaires
La réforme est entrée en vigueur à la rentrée 2013. La nouvelle rédaction du décret a prévu un délai supplémentaire d’un mois pour les collectivités : elles ont eu un délai jusqu’au 31 mars 2013 pour demander à mettre en œuvre la réforme à la rentrée 2014.
L’objectif de la réforme : mieux apprendre et favoriser la réussite scolaire de tous.
Depuis la mise en place de la semaine de 4 jours en 2008, les écoliers français ont la semaine de cours la plus courte des 34 pays de l’OCDE : 144 jours alors que la moyenne est de 187. C’est pour cela qu’ils ont des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde.
D’après les scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant, cette extrême concentration du temps est inadaptée et peut porter préjudice aux apprentissages. Elle est source de fatigue et de difficultés scolaires.
La réforme des rythmes scolaires a pour but de répartir les heures de classe sur la semaine, à alléger la journée de classe, et à programmer les séquences d’enseignement à des moments ou les élèves ont la plus grande concentration. Les élèves pourront accéder à des activités sportives, culturelles, artistiques qui contribueront à développer leur curiosité intellectuelle et à renforcer le plaisir d’apprendre et d’être à l’école.
Les grandes lignes de la réforme : un cadre national exigeant qui favorise les ambitions éducatives des territoires.
Le décret du 24 janvier 2013 relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires fixe de nouveaux principes, comme l’étalement des 24 heures d’enseignement sur neuf demi-journées incluant le mercredi matin, une journée de classe de maximum 5 h 30 et une demi-journée de maximum 3 heures 30, mais également une pause méridienne de 1 heure 30 au minimum.
L’ajout de 3 heures de classe le mercredi matin permettrait d’alléger les autres journées en moyenne de 45 minutes.
Un certain nombre de dérogations, notamment le choix du samedi matin au lieu du mercredi matin pourront être accordé. L’intérêt des élèves étant la priorité absolue, ces dérogations doivent être justifiées et présenter des garanties pédagogiques suffisantes.
La réforme des rythmes scolaires poursuit en premier lieu un objectif pédagogique : la réussite des enfants à l’école primaire dépend surtout des conditions dans lesquelles se déroulent leurs apprentissages. Or, depuis la mise en place de la semaine de 4 jours, les élèves français subissent un rythme scolaire auquel il ne sont pas du tout adapté.
Pour mettre fin à cette spécificité française défavorable à la réussite scolaire de nos enfants, il est nécessaire et urgent d’instaurer un meilleur équilibre du temps scolaire et du temps périscolaire à la fois sur la journée et sur la semaine.
Par ailleurs, les nouveaux rythmes donneront lieu à une meilleure articulation des temps scolaire et périscolaire. L’ensemble des activités proposées aux élèves au cours de la journée seront organisées de façon complémentaire grâce à un dialogue renouvelé avec les collectivités territoriales et aucun enfant ne devra être laissé sans solution de prise en charge avant 16h30.
Enfin, la mise en œuvre de la réforme se fera de manière souple puisque différentes déclinaisons seront possibles afin de garantir la prise en compte des particularités, des contraintes et des solutions locales (transports scolaires, diversité des offres d’activités périscolaires, etc.).
Cette réforme permet de dire que le système éducatif français cherche à se rapprocher du système éducatif allemand, qui lui utilise déja cette répartition des temps scolaires.